La moitié des paysans partira à la retraite d’ici 10 ans, rendre attractifs nos métiers doit être une priorité.
L’enjeu du renouvellement démographique agricole, avec une moitié des paysans qui partira à la retraite d’ici 10 ans, est tel qu’on ne peut envisager de renouveler les générations sans mettre au cœur de nos enjeux nationaux la nécessaire attractivité des métiers agricoles. Celle-ci doit être assurée par des mesures adaptées, qui proposent, dès le plus jeune âge, des parcours d’orientation vers l’installation ou, pour les plus âgés, ouvre des possibilités de reconversions professionnelles. Cet effort de pédagogie auprès des futurs agricultrices et agriculteurs devra aussi s’accompagner d’une politique ambitieuse capable de lever les contraintes qui pèsent sur les porteurs de projets, qu’ils soient issus ou non du milieu agricole, et faire cheminer chacun, par une formation initiale rénovée ainsi qu’une formation continue tout au long de leur carrière pour toujours mieux s’adapter aux exigences du métier. En premier lieu, il convient de donner aux agriculteurs de tous les territoires les moyens de réaliser leur projet en mobilisant toutes les ressources à disposition, à commencer par la protection et l’accessibilité au foncier ou bien encore la possibilité de se couvrir face aux aléas climatiques ou crises de marché. Si l’envie de bâtir un projet agricole est une chose à stimuler et à faciliter, avec la capacité de vivre correctement de son métier qui en découle nécessairement, doit aussi être envisagée la fin de carrière. Les départs d’agriculteurs, doivent être synonymes de transmissions d’exploitations réussies, mais aussi de pensions de retraites dignes des engagements d’une vie des paysans au service de l’alimentation des Français.