Il y a urgence à agir pour alléger le fardeau normatif qui détruit la compétitivité de l’agriculture.
La question de la surtransposition des normes européennes et de ses conséquences sur la compétitivité des exploitations agricoles est un chantier qui peine à trouver une réalisation concrète dans la construction de nos politiques publiques. Les surtranspositions auxquelles sont soumis les agriculteurs de manière de plus en plus forte et récurrente (taxes franco-françaises, suppressions ou limitations d’outils de production, protection excessive de certaines espèces animales…), traduisent avant tout la prise en compte, par le pouvoir exécutif ou par le pouvoir législatif, des préoccupations fortes de nos concitoyens qui entrent parfois en contradiction avec l’objectif de développement d’une activité de production. Il y a urgence à agir pour alléger ce fardeau normatif, qui mine la compétitivité des exploitations et qui depuis 20 ans, a contribué à doubler nos importations alimentaires (20 % au total), avec un taux de dépendance pouvant dépasser les 50 % selon les filières ! L’objectif du prochain quinquennat doit être d’assurer une stabilité règlementaire pour donner de la visibilité aux opérateurs économiques et permettre l’investissement, notamment dans les facteurs de production vitaux comme l’eau ou bien encore la lutte contre les dégâts occasionnés par la faune sauvage.